Pénurie de conducteurs scolaires en France : le point de non-retour

– Communiqué –

 

– Pénurie de conducteurs scolaires : le point de non-retour –

 

900. C’est le nombre d’élèves dans le Bas-Rhin qui se sont retrouvés sans bus scolaire pour les accompagner à l’école lors de cette rentrée des classes. La raison ? Une pénurie de conducteurs scolaires. Tiens donc !
Malheureusement, cette situation n’est en rien étonnante. Voilà depuis des années que l’UNOSTRA alerte sur une future pénurie de conducteurs et qu’aucune solution n’a été mise en place. Beaucoup de conducteurs partent à la retraite et ces personnes-là ne sont pas remplacées. Des entreprises spécialisées Tourisme affecte même leurs conducteurs en scolaire. Alors des annonces sont faites stipulant que les régions recherchent des conducteurs scolaires, mais aujourd’hui, personne n’est intéressé.
Qui va accepter de travailler pour un salaire de seulement 800€ par mois ? Cela fait trop longtemps que la profession n’est pas valorisante, et surtout pas valorisée. Cela fait des mois que des structures comme l’UNOSTRA proposent de revaloriser le taux horaire pour à nouveau rendre le métier attractif, mais les discussions se sont toujours retrouvées bloquées à cause du manque d’appui de certains grands groupes. Mais au lieu de leur venir en aide, les entreprises se retrouvent sous la menace de 1000€ de pénalités si elles ne peuvent assurer le ramassage scolaire.
Les grands groupes, parlons-en. En 2020, un appel d’offres des marchés de ramassage scolaire a été lancé. Et ce sont les grosses structures qui ont tout gagné en proposant des prix défiant toute concurrence, ne laissant aucune chance aux TPE-PME du secteur. Problème : ces grands groupes ne peuvent pas assurer le transport scolaire, on vient d’en avoir la preuve dans le Bas-Rhin, mais aussi dans d’autres régions de France. Ces grands groupes n’ont pas assez de conducteurs donc ils proposent à des petites structures de travailler pour eux en sous-traitance. Mais qui accepterait de travailler en sous-traitance à des prix moins chers qu’auparavant ? Certaines entreprises décident même de mettre la clé sous la porte.
Le pire des scénarii était annoncé depuis longtemps, mais rien n’a été fait pour le contrer. Des solutions doivent être trouvées et rapidement. Une évolution de la convention collective du métier est indispensable. Nous ne sommes pas face à un problème local mais bien national !

Paris, le 14 septembre

Contact presse : 06.80.60.41.79