Pénurie de conducteurs : sauvons la rentrée scolaire de nos enfants
Adrien Bachy
– pénurie de conducteurs : communiqué de l’UNOSTRA –
Dans bientôt 3 mois sonnera la prochaine rentrée scolaire. Dans bientôt 3 mois, ce sont de nombreux enfants qui ne pourront pas se rendre à l’école faute d’absence de car scolaire. La raison ? Une pénurie de conducteurs qui touche le secteur du transport scolaire depuis plusieurs mois.
L’UNOSTRA alerte sur la catastrophe qui s’annonce. Entre 12 000 et 15 000 conducteurs manqueront à l’appel en septembre prochain. Les TPE-PME ont toujours tenu leurs engagements pour conduire les enfants sur leur lieu d’étude, mais aujourd’hui, les entreprises ne savent plus quoi faire.
Cette pénurie s’explique par un manque d’attractivité de la profession. Les conducteurs occupent un poste à temps partiel avec des horaires qui ne leur permettent pas de cumuler avec un autre poste. Cette pénurie a des conséquences graves sur les entreprises qui doivent par tous les moyens assurer leurs lignes de ramassage scolaire, sinon elles encourent de grosses pénalités qui peuvent aller jusqu’à 1000€ par jour. Des TPE-PME ne prennent d’ailleurs pas le risque de s’engager sur certains appels d’offres à cause de cette pénurie.
Depuis des années, l’UNOSTRA a conscience que l’attractivité du métier doit passer par sa revalorisation et sa rémunération. Le métier de conducteur scolaire est aujourd’hui un emploi précaire de par son salaire et son contrat. Les collectivités territoriales doivent entendre la problématique, en stoppant notamment la pratique de prix bas.
Le transport est un secteur en grande difficulté et des discussions avec les élus doivent être engagées. Un ministère des Transports, ou au moins un secrétaire d’Etat, est impératif afin de pouvoir directement traiter ces dossiers.
L’année scolaire 2021-2022 n’est pas encore terminée, mais il faut impérativement préparer la rentrée prochaine. Sinon, les parents devront trouver eux-mêmes des solutions pour amener leurs enfants à l’école.
« La nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à la formation professionnelle et à la culture ». Continuons de garantir ce principe inscrit dans le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946.
Commentaires récents