Dans le transport routier voyageurs, “le plus gros problème, c’est le manque de personnel”

– Transport routier voyageurs : « le plus gros problème, c’est le manque de personnel » –

Une crise sanitaire qui met à mal les entreprises depuis plus de deux ans et une hausse des prix des carburants, le transport routier voyageurs a encore du mal à voir le bout du tunnel. L’UNOSTRA s’est entretenue avec des entreprises pour faire le point. 

transport routier voyageurs

“On refuse des commandes parce qu’on a pas de conducteurs”, tel est le constat résumé par Thierry Weckerle, gérant de la société C2V Autocariste et agence de voyages dans le Grand-Est. Si l’activité est à peu près présente, les entreprises ont des difficultés à tourner à plein régime à cause d’un manque de personnel. 
Ce manque de personnel s’explique par deux facteurs. Le premier, c’est tout simplement la crise covid qui a désorganisé la vie de l’entreprise. “Certains de nos salariés ne souhaitent pas retrouver le chemin de l’entreprise, témoigne Maurice Duclos, gérant de la société Duclos Voyages, à Toulouse, et vice-président de l’UNOSTRA Voyageurs. 
Le deuxième facteur, ce sont les centres de formation qui sont obligés d’annuler des sessions pour la Formation Continue Obligatoire (FCO), faute de candidats suffisants. On veut faire passer des permis, mais on ne peut pas parce qu’il n’y a pas suffisamment de monde. C’est dramatique” Ce qui posent donc des difficultés de recrutement. 
Alors certes, les entreprises de TRV font aussi partie du Plan de résilience avec une aide forfaitaire par véhicule autocar de 1000€. Mais si les entreprises éprouvent des difficultés à faire tourner leurs véhicules, cette aide ne changera rien. Il y a déjà plusieurs mois, l’UNOSTRA alertait les autorités sur cette pénurie de conducteurs dans le transport routier voyageurs, et ce dans tous les secteurs, que ce soit dans le tourisme et le scolaire. L’UNOSTRA craint notamment la rentrée scolaire prochaine.
Rappelons qu’à cause de la crise sanitaire, les entreprises de TRV se sont retrouvées complètement à l’arrêt. Elles aimeraient aujourd’hui pouvoir reprendre leur activité, comme en période d’avant-COVID. Mais sans conducteur pour conduire les autocars, les entreprises se retrouvent donc obligées d’annuler les commandes. 
Paris, le 4 avril