Troisième confinement : le TRV Tourisme sur une voie sans issue

– Troisième confinement : le TRV Tourisme sur une voie sans issue –

 

Avec la mise en place d’un troisième confinement, les entreprises du transport voyageurs Tourisme ont plus que jamais besoin du soutien de l’Etat. Ce vendredi 9 avril, une délégation UNOSTRA voyageurs s’est à nouveau entretenue auprès du cabinet du ministère délégué chargé des Petites et Moyennes Entreprises. 
Voilà plus d’un an que le secteur du Tourisme par autocar subit une absence totale d’activité, la faute à cette longue crise sanitaire impactant lourdement le chiffre d’affaires des entreprises, privées d’aides essentielles adaptées au secteur, alors qu’aucune reprise n’est attendue avant le printemps 2022. Deux saisons touristiques gâchées et un traitement inégal des professions dans les aides accordées, tel est le constat !
 L’UNOSTRA dénonce l’inégalité des chances des entreprises classées S1 dans la crise. Le TRV Tourisme crie à l’injustice. Seule la prise en charge des coûts fixes lui permettra de courber l’échine en attendant la reprise. Mesure qui ne concerne que les entreprises effectuant un chiffre d’affaires mensuel supérieur à 1 million d’euros, excluant de ce fait toutes les TPE PME. Ce seuil mensuel doit être supprimé.
L’Unostra est sensible au soutien économique apporté par le gouvernement et l’en remercie. Mais le secteur du TRV Tourisme a besoin de plus de temps : plus de temps pour rembourser ses PGE, plus de temps pour rembourser ses leasings. À l’heure actuelle, aucune TPE PME du secteur n’est en mesure de rembourser le PGE sur une période de 4 ans. L’UNOSTRA a donc plaidé pour que ce dispositif soit remboursé sur 8 ans à partir du printemps 2022.
Concernant la reprise des échéances bancaires, les entreprises rencontrent encore des difficultés avec les organismes financiers sur un éventuel report. En février dernier, l’UNOSTRA avait proposé un accord «gagnant-gagnant» aux banques pour un report supplémentaire sur une période de 6 à 12 mois, avec un paiement de 25 à 50 % des traites selon la capacité financière des entreprises concernées. Si certaines les ont accordés, d’autres ne l’ont pas fait. Les entreprises, asphyxiées, ne tiendront pas jusqu’au printemps prochain dans de telles conditions.
Les entreprises de TRV Tourisme ne peuvent absolument pas se projeter, plongées dans l’inconnu et réduites à la mendicité, elles se battent pour survivre. Un calendrier de sortie de crise est une absolue nécessité. Jusqu’à la reprise totale de l’activité tourisme par autocar, TOUTES les aides doivent être maintenues.

 

Paris, le 19 avril