COVID-19 : les autocaristes tirent la sonnette d’ALARME

LES AUTOCARISTES TIRENT LA SONNETTE D’ALARME !!!

Trois fois en moins de 18 mois que les autocaristes voient leur chiffre d’affaires plombé par des événements « imprévisibles » … Mouvement des gilets jaunes, mouvement de grève contre la réforme des retraites, et impact du COVID-19.
A chaque fois, ils ont lu et appliqué avec attention toutes les circulaires concernant l’accompagnement social et fiscal des entreprises.  Certains continuent de payer les reports de charges octroyés lors des 2 événements précédents.   Depuis le 6 mars 2020 ils sont en quête de solutions après avoir enregistré des annulations massives et inquiétantes pour l’avenir de leurs agences de voyages.
Face aux charges d’exploitation incompressibles dans leur secteur d’activité (crédits -bail, assurances, charges sociales et fiscales…), ils alertent   les pouvoirs publics locaux et nationaux tout en mettant en œuvre les mesures d’urgence préconisées :
* Mise en place du chômage partiel
* Rupture des CDD
* Report des charges URSSAF et autres cotisations sociales
* Contact avec les organismes financiers pour le réaménagement de leurs crédits (sans réponse concrète à ce jour pour nombre d’entre eux !)
* Contact avec leurs compagnies d’assurances pour enclencher la garantie «   pertes d’exploitation « (refus direct puisque le COVID-19 est déclaré cas de force majeure)
Avec des pertes de plus de 50% de leur chiffre d’affaires  et à partir du lundi 16 mars, de la totalité :  CES MESURES SERONT INSUFFISANTES pour maintenir à flot les milliers de PME du transport de voyageurs car :
  • Le financement des salariés par le mécanisme de chômage partiel est inadapté à leurs entreprises qui seront en ARRÊT TOTAL  Ils ne seront pas en capacité de fournir 70% du salaire à leurs employés qui devront rester à la maison.
  • Le report d’échéances sociales et/ou fiscales (URSSAF, impôts) est une mesure intéressante dès lors que les employés continuent de travailler, permettant à l’entreprise de continuer de fonctionner en diminuant ses charges. Dans leur cas, aucune rentrée d’argent ne se fera tant que les restrictions de circulations maintiendront les conducteurs à la maison.
  • Pour certains, le plan d’étalement de créances avec les organismes financiers a échoué puisque ceux-ci leurs proposent des loyers de crédits-bails minorés sur 6 mois.
En cas de difficulté, en tant qu’employeurs ils peuvent réduire temporairement le temps de travail de leurs salariés en maintenant 70% du salaire brut et recevoir en contrepartie de l’État une allocation pouvant aller jusqu’à 7.74€/heure chômée. Qu’est-il envisagé pour les entreprises qui n’ont plus de travail du tout ?
Pourquoi les banques refusent-elles de suspendre temporairement les loyers ? Un organisme financier demande même de constituer un dossier conséquent, facturé 750€ pour pouvoir minorer des mensualités de crédits-bails ?  Et ce quelle que soit l’issue de la requête de l’entreprise. De qui se moque-t-on ?
Pour ces milliers d’entreprises clouées au sol, L’UNOSTRA pense que  le temps n’est plus seulement aux reports d’échéances, qui ne pourront être acquittées faute de recettes mais en un véritable plan de relance économique pour les entreprises du transport de voyageurs via des exonérations totales de certaines charges et cotisations obligatoires. Le maintien des salariés aptes à œuvrer de nouveau , demain, pour le transport scolaire, entre autres, sera à ce prix.
Paris le 13 mars 2020
les autocaristes tirent la sonnette d'alarme