Ambition France Transports : les professionnels du secteur tirent la sonnette d’alarme face à une nouvelle pression fiscale
Le rapport Ambition France Transports, dévoilé hier, provoque une vive réaction des principales organisations professionnelles du secteur. La FNTR, l’OTRE et l’Union TLF dénoncent une avalanche de propositions fiscales qu’ils qualifient de véritable « concours Lépine de la taxe », en contradiction totale avec les engagements pris par le ministre des Transports.
Ces nouvelles pistes, principalement axées sur une hausse des prélèvements – comme l’augmentation de la TICPE ou la mise en place d’écotaxes régionales – suscitent une profonde inquiétude. Jugées déconnectées des réalités économiques et écologiques du secteur, ces mesures risquent d’aggraver encore davantage la situation des entreprises de transport, déjà fragilisées.
Un secteur à bout de souffle
Le transport routier français est à la peine. En 2024, 2 200 entreprises ont fait faillite, soit une hausse de 30,7 % par rapport à 2023 et 57,2 % de plus qu’en 2019. Avec une marge moyenne de seulement 2 %, il s’agit du secteur le moins rentable du transport en Europe.
Et pourtant, les entreprises sont déjà pleinement engagées dans la transition écologique, notamment par des investissements lourds pour la décarbonation. Leur imposer une fiscalité supplémentaire reviendrait à franchir une ligne rouge, préviennent les trois organisations.
Une opposition ferme à toute nouvelle fiscalité
La FNTR, dont l’Unostra est membre, l’OTRE et l’Union TLF s’opposent fermement à toute hausse des taxes. Elles appellent le Gouvernement et les parlementaires à faire preuve de responsabilité à l’approche des prochaines échéances budgétaires, notamment dans le cadre du Projet de loi de finances (PLF) et du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).
Les professionnels se disent prêts à travailler avec les pouvoirs publics, mais resteront pleinement mobilisés pour éviter l’adoption de mesures qui pourraient mettre à genoux une filière stratégique pour l’économie française.
Enfin, les trois organisations tiennent à rappeler que le secteur du transport et de la logistique contribue déjà largement aux finances publiques, avec des contributions fiscales deux fois supérieures à sa part dans l’emploi national. Il est donc hors de question qu’il continue à jouer le rôle de « vache à lait » pour combler le déficit public.
Découvrez le communiqué de presse ici : https://acrobat.adobe.com/id/urn:aaid:sc:EU:31300bc2-1cb5-4202-bdc5-bcd8116453f0
Paris, le 11 juillet 2025
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