Chers transporteurs,
Alors que nous approchons de la fin de l’année 2025, il est temps de faire un petit bilan. Si vous pensiez que cette année serait un long fleuve tranquille dans le transport routier de marchandises, détrompez-vous ! Entre les entreprises défaillantes, la spirale des marges en pilotage automatique vers le bas, et une incertitude économique digne d’un thriller à suspense, les réjouissances ne sont pas au rendez-vous.
Est-ce que vous saviez que, depuis le début de l’année, près de 15 % des TPE et PME de notre secteur ont malheureusement jeté l’éponge ? Oui, vous avez bien lu. 15 %. Pendant ce temps, nous, les transporteurs, nous continuons de serrer les dents, pleins de bonne volonté. Toujours à l’heure, toujours disponibles, même quand nos marges se réduisent comme peau de chagrin. Peut-être qu’un jour, il faudra inventer un prix pour notre constance, non ?
À l’heure où les négociations avec vos clients approchent, le CNR se montre plus prudent qu’un chat sur un toit brûlant, hypothétisant sur des scénarios futurs. Mais cela nous laisse une question essentielle : et nous, que faisons-nous ? En toute franchise, nous n’avons pas le choix. Si nous ne réclamerons pas nos augmentations, qui le fera ? Nos entreprises ne tiennent plus avec des marges qui sont passées d’un confort douillet à un matelas en paille.
Il est donc temps de parler du Prix Indice Minimum (PIM), une mesure proposée par l’UNOSTRA pour garantir un socle économique stable au secteur du transport routier. En quoi cela consiste-t-il ?
C’est simple : le PIM établit un seuil tarifaire en dessous duquel aucun contrat ne peut être signé. Ce seuil prend en compte les coûts réels d’exploitation, augmentés d’une marge minimale, afin de protéger nos entreprises contre le dumping tarifaire qui pourrait sinon nous plonger dans la précarité.
Et à ceux qui diront que le PIM n’est qu’une nouvelle TRO, je réponds : non ! Toutes les entreprises fixent librement leurs tarifs, mais pas en dessous de ce seuil tarifaire, qui nous permettra de vivre décemment de notre métier !
En somme, le PIM est une solution stratégique pour stabiliser le secteur, protéger les acteurs les plus fragiles et soutenir la transition écologique tout en préservant la souveraineté économique et logistique de la France. Si les transporteurs espagnols possèdent un système comparable pourquoi pas nous ?
Alors, chers collègues, affronter la tempête est notre lot quotidien, mais n’oublions pas que notre engagement et notre détermination sont notre meilleure armure. Ensemble, bataillons pour faire entendre notre voix !
Bien à vous
Le Président, Alexandre Clareton
Paris, le 28 novembre
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