Poursuite des négociations salariales de branche dans le transport routier de marchandises (TRM)

Un nouveau round de discussions entre partenaires sociaux
Les organisations patronales et syndicales de la branche du transport routier de marchandises (TRM) ont poursuivi les négociations salariales ce 23 octobre 2025.
Malgré un climat resté courtois, les différentes positions exprimées n’ont, pour l’heure, pas permis de rapprochement significatif entre les parties.
Lors de la première réunion de négociation, le 9 septembre dernier, les organisations syndicales avaient formulé un certain nombre d’attentes et de revendications.
Les organisations patronales, qui n’étaient pas venues avec un mandat chiffré à cette date, ce qu’elles avaient indiqué en amont de la réunion, en raison de sa tenue précoce, s’étaient engagées à revenir à la deuxième séance avec une proposition formalisée.
Proposition des organisations patronales
La FNTR, dont l’Unostra est membre actif, appuyée par l’OTRE et l’Union TLF, a formulé une proposition de revalorisation des minima conventionnels à hauteur de +0,8 % en linéaire, avec une application au 1er janvier 2026.
Les représentants patronaux ont insisté sur leur volonté de chercher un compromis afin de parvenir à un accord, et ce malgré un contexte économique incertain, marqué par la faiblesse de l’activité, les incertitudes du PLFSS et du PLF, ainsi qu’une instabilité politique persistante depuis deux ans.
Les revendications annexes des organisations syndicales ont été rejetées.
Concernant l’indemnité de départ à la retraite, la FNTR a précisé que le sujet faisait l’objet de réflexions afin de déterminer ce qui pourrait, éventuellement, être envisagé, sans engagement à ce stade. L’OTRE et l’Union TLF ont également indiqué être en réflexion sur ce point.
Enfin, la FNTR, soutenue par les autres organisations patronales, a écarté toute discussion sur la mise en place d’un 13ᵉ mois conventionnel.
Réactions des organisations syndicales
Si certains constats économiques sont partagés, les organisations syndicales, dans leur ensemble, ont fait part de leur déception à l’égard du mandat porté par les organisations patronales, jugeant le montant proposé insuffisant pour engager une véritable consultation avec leurs bases.
La CFDT, syndicat majoritaire, a souligné comprendre la situation économique actuelle, tout en rappelant sa revendication, non chiffrée, correspondant à un rattrapage de l’inflation assorti d’une compensation pour “l’année blanche” écoulée.
La CFTC, de son côté, a estimé que la négociation aurait dû débuter sur une proposition d’au moins +1 %.
Plusieurs organisations syndicales, notamment la CGT, ont regretté la fermeture du dialogue sur le 13ᵉ mois conventionnel. La CGT a proposé d’envisager une mise en place progressive dans le temps, corrélée à la suppression de la garantie annuelle de rémunération (GAR).
Suite des négociations
Les organisations patronales ont précisé que leurs mandats n’étaient pas figés, mais que la marge de manœuvre restait limitée.
Elles se sont engagées à reconsulter leurs mandants avant la prochaine réunion paritaire, prévue le 2 décembre au matin.
Cette prochaine séance portera également sur l’ouverture des discussions relatives à la revalorisation des indemnités prévues par le protocole frais de déplacement.
En résumé
- Proposition patronale : +0,8 % au 1er janvier 2026
- Rejet du 13ᵉ mois conventionnel
- Réunion de suivi : 2 décembre 2025
- Ouverture parallèle : négociations sur les indemnités de déplacement
Paris, le 24 octobre 2025
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