Sécurité sociale : pour sauver notre modèle, il faut freiner l’explosion des dépenses
Sécurité sociale : pour sauver notre modèle, il faut freiner l’explosion des dépenses
D’après les propositions de la CPME
La CPME (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises), dont l’UNOSTRA est membre, alerte sur la situation critique des finances de la Sécurité sociale. Le déficit a atteint 18,2 milliards d’euros en 2024, dont plus de 80 % liés à l’assurance maladie. Et les projections pour 2025 sont encore plus inquiétantes : 24 milliards d’euros si aucune réforme n’est engagée.
Pour la CPME, il ne s’agit pas de remettre en cause notre modèle social, mais bien de le sauver. Cela passe par une maîtrise rigoureuse des dépenses, sans alourdir davantage la pression fiscale dans un pays déjà parmi les plus imposés au monde.
Les solutions existent, elles sont connues, et largement documentées. Il est temps de les mettre en œuvre autour de trois axes prioritaires.
- Enrayer l’explosion des arrêts maladie
La forte hausse des arrêts maladie, notamment chez les jeunes actifs, pèse lourdement sur les entreprises et les finances publiques. La CPME préconise :
- Trois jours de carence obligatoires dans le public et le privé
- Un renforcement des contrôles médicaux, en particulier pour les affections de longue durée (ALD)
- Un meilleur encadrement des prescriptions, en lien avec la médecine du travail
- Une lutte active contre les fraudes et l’absentéisme injustifié
- Repenser la logique du “tout gratuit”
La CPME rappelle que le système ne peut plus être perçu comme un droit sans contrepartie. Il faut responsabiliser les usages tout en maintenant la solidarité.
Parmi ses propositions :
- Doubler les franchises médicales, pour limiter les actes de confort
- Recentrer et réduire la liste des ALD
- Lutter contre les abus de prescriptions
- Rappeler que la Sécurité sociale doit avant tout protéger les personnes malades, pas financer sans limite des pratiques injustifiées
- Moderniser et optimiser notre système de santé
Sans diminuer la qualité des soins, des gains d’efficacité sont possibles. La CPME propose de :
- Déployer la télémédecine à grande échelle
- Généraliser les médicaments génériques (objectif : 85 % de taux de substitution)
- Accélérer le virage ambulatoire à l’hôpital
- Réduire les coûts de gestion de la protection sociale
- Utiliser l’intelligence artificielle pour optimiser la gestion des dépenses
- Renforcer la lutte contre la fraude, notamment à l’étranger et via les cartes Vitale
Le statu quo n’est plus une option
Selon la CPME, ces mesures permettraient de générer plusieurs milliards d’euros d’économies, tout en préservant un haut niveau de soins. L’enjeu est clair : agir maintenant pour éviter un effondrement progressif du système, sans céder à la facilité d’augmenter encore les charges sur les entreprises et les actifs.
La confédération appelle à une mobilisation collective pour redonner du sens et de la viabilité à notre modèle de protection sociale.
Découvrez le communiqué de presse officiel de la CPME : Sécurité sociale : pour sauver notre modèle, il faut freiner l’explosion des dépenses | CPME
Paris, le 11 juillet 2025
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