EDITO – Sandrine Bachy : “TROP C’EST TROP”

La conjoncture économique est très morose depuis quelques mois : les volumes ne cessent de baisser et nos chiffres d’affaires en prennent un sacré coup. A cela se rajoute depuis le début de la semaine la grève des agriculteurs qui immobilise nos ensembles routiers à de nos nombreux endroits. Donc encore une perte de chiffre d’affaires certaine pour nous les transporteurs. Même la météo s’y met : on est immobilisé sur  cette  fin de semaine sur certains secteurs géographiques.

Et l’avenir ne risque pas de s’améliorer : les prévisions sur 2025 ne sont pas réjouissantes et les négociations tarifaires pour 2025 risquent d’être très musclées : nos clients ne veulent pas entendre parler d’augmentation même nous suggèrent une baisse. Mais où va-t-on ? L’inflation est toujours présente : le CNR nous annonce une augmentation de nos coûts de revient pour 2025 de 3.30 %, et la Banque de France a établi notre marge à 1.40% pour 2023. Il nous est donc impossible de réduire nos prix de vente pour 2025, nous n’avons pas d’autre choix que d’obtenir des augmentations de tarif pour 2025, nos clients vont devoir le comprendre sinon nous allons être de moins en moins nombreux sur les prochains mois à venir (d’ailleurs le nombre de défaillances n’a jamais été aussi élevé dans notre secteur en 2024 et ce n’est pas près de se réduire).

Et pendant ce temps le gouvernement nous dit que les caisses de l’Etat sont vides (tout comme les nôtres) et que nous allons devoir nous serrer la ceinture. Impossible nous sommes déjà au dernier cran.

Oui le gouvernement prévoit de supprimer les exonérations de charges patronales sur les salaires en réformant la Loi Fillon. Le problème est qu’encore à ce jour rien n’est décidé, rien n’est voté. Messieurs et Mesdames les députés au lieu de vous disputer comme des chiffonniers dans l’hémicycle, souvenez-vous que personne n’a gagné, il est temps de faire des compromis. 

Les entreprises et les français ont besoin de visibilité et de bon sens !

Sans Plan de Finances comment pouvons-nous prévoir également notre futur budget ?

TROP C’EST TROP !!!!!!!

Sandrine Bachy 

Paris, le 22 novembre 2024