EDITO DU PRÉSIDENT – Quand nos camions veulent se mettre au « XXL », mais que les feux sont rouges !

Chers lecteurs, amis de la route et des mégas camions,

Imaginez un instant des géants de la route, capables de transporter l’équivalent d’un terrain de tennis en marchandises – oui, vous avez bien lu, un terrain de tennis complet ! Ces mastodontes, connus sous le nom de « méga camions », pourraient bientôt devenir une réalité européenne, sauf… en France.

Le 12 mars, l’Europe dit « oui » à ces colosses de 25,25 mètres et 60 tonnes, pendant que nous, en France, nous disons… « euh, non merci ? ». Nos voisins européens, de la Finlande à l’Espagne, paradent déjà avec ces camions XXL, réduisant le nombre de voyages nécessaires et, potentiellement, notre empreinte carbone. Mais, chez nous, ces géants sont stoppés net avant la frontière – apparemment, nos ronds-points ne sont pas prêts pour de telles dimensions.

Le Ministre Délégué des Transports, Patrice Vergniete, semble réfractaire à l’idée de laisser circuler ces Transformers sur nos autoroutes. « Moins de camions, plus de marchandises ? » Pensez-vous, « Et nos belles autoroutes françaises, conçues pour… euh, les camions normaux et les vacances d’été ? »

Alors que le débat sur ces méga camions roule depuis plus de dix ans sans trouver de parking, certains crient au scandale, voyant en eux une menace pour le fret ferroviaire. Mais, en ces temps de transition écologique, ne devrions-nous pas considérer toute alternative pouvant réduire le ballet incessant des camions sur nos routes ? 

Nos infrastructures sont-elles vraiment prêtes ? Avons-nous pensé à tout ? Probablement pas. Mais, dans cette quête incessante d’efficacité et de durabilité, le méga camion mérite-t-il d’être écarté du débat ? Ou serait-il temps de repenser nos infrastructures, non seulement pour les accueillir mais aussi pour s’adapter à l’avenir du transport ?

Alors, chers amis, avant de nous emballer pour ou contre ces titans de la route, posons-nous la question : si le méga camion était la clé d’un avenir plus vert, serions-nous prêts à agrandir nos ronds-points ?

Cordialement,

Un président qui pense que grandir pourrait être la solution.  

Paris, le 12 avril 2024