Du nouveau sur les ZFE : le gouvernement fait machine arrière et allège le dispositif
Le gouvernement français revient sur ses pas sur les Zones à Faibles Émissions (ZFE). Dans un contexte de débat continu sur la qualité de l’air en milieu urbain, le gouvernement annonce un changement significatif dans le cadre des ZFE. Alors qu’un ambitieux déploiement de 42 ZFE était initialement prévu d’ici 2025, la décision a été prise de conserver uniquement les 11 existantes. Parmi celles-ci, seulement 5 villes (Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg et Rouen) seront soumises à des renforcements de restrictions de circulation. Ces mesures entreront en vigueur pour les véhicules dotés de la vignette Crit’Air 4 à partir du 1er janvier 2024, puis pour les véhicules avec la vignette Crit’Air 3 à compter du 1er janvier 2025.
Les motifs de cet assouplissement sont officiellement liés aux niveaux de pollution constatés dans les zones urbaines. Le gouvernement a choisi de concentrer les ZFE dans les zones dépassant les seuils réglementaires de dioxyde d’azote (40 µg/m³). Toutefois, il est également perceptible que des considérations sociales ont influencé cette décision. En parallèle, une nouvelle classification de « territoires de vigilance » a été établie, incluant 37 zones où les véhicules immatriculés avant le 31 décembre 1996 seront interdits, de même que les véhicules sans carte grise de collection.
Cette révision marque une tentative de trouver un équilibre entre les enjeux environnementaux et les besoins de mobilité. Cette réforme a suscité des débats et des interrogations sur l’efficacité des mesures prises. L’avenir des ZFE sera probablement clarifié avec la publication du rapport de Barbara Pompili, ex-ministre de la Transition écologique, chargée d’évaluer les ZFE à travers l’Europe.
Paris, 1 septembre 2023
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