2022 a été une bonne année et la tendance se poursuit. Nous avons constaté une bonne reprise à partir du mois de mars et sans interruption, pour l’activité tourisme. Les étrangers commencent à revenir en force dans notre pays. Il y a aussi une très forte demande du marché français.
L’année 2022 a été plutôt bonne, comment voyez vous les choses évoluer en 2023 ?
J’ai envie de dire “bis repetita” car les entreprises auront de nombreuses difficultés pour répondre à la demande. Des autocars risquent de rester sur les parking car nous souffrons encore d’une pénurie de conducteurs. Et plus l’activité sera au rendez-vous, plus les entreprises souffriront de cette pénurie.
Certes, quelques jeunes rejoignent le métier. Mais les CV ne correspondent pas souvent aux attentes de la profession.
En tourisme, les seules personnes qui se présentent sont des seniors. Alors que le gouvernement souhaite instaurer un système de malus en cas de non embauche significative des seniors, notre secteur n’a rien à craindre. Nous sommes les champions du monde de l’emploi des seniors ! Mais cela témoigne du manque de confiance total du gouvernement aux entreprises car au lieu de sanctionner, il faudrait peut-être encourager l’emploi des seniors.
Le problème que nous avons en TRV, c’est que les seniors qui rejoignent notre profession intègrent notre secteur car ils sont déclarés inaptes dans des métiers qui demandent de la manutention.
Si ça continue, le transport routier de voyageurs va devenir un membre d’accueil pour tous les exclus de tous les métiers qui demandent de la manutention. Ils sont embauchés, avant d’être déclarés totalement inaptes deux ans plus tard. Le transport voyageurs va devenir l’antichambre de l’inaptitude. Il faut alerter les pouvoirs publics.
Quelles sont les propositions de l’UNOSTRA pour lutter face à ces problématiques ?
Les budgets formation des entreprises ont été réduit, donc il devient difficile pour nous de former de futurs salariés. L’UNOSTRA souhaiterait que l’on puisse identifier des demandeurs d’emploi et de les mettre en binôme avec un tuteur sur un poste à remplacer. Ce tuteur serait qui un salarié en fin de carrière. Certes, il existe déjà l’apprentissage, mais ce système permettrait de former des personnes dont l’âge est dépassé pour prétendre à une formation en alternance.
Pendant un an, la personne sera formée et prête à l’emploi. La personne en formation serait tout le temps en entreprise. De plus, elle aurait un salaire plus conséquent qu’en alternance, avec l’entreprise qui n’aurait besoin que de donner un complément de salaire. Je crois dur comme fer à cela.
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