Oraison funèbre d’un PGE annoncé

– PGE : oraison funèbre –

 

En Province, les directions des CODEFI, avec des médiateurs comme les Banques de France, semblent chercher des informations sur la situation économique des TPE et PME suite à cette inflation galopante, aux problèmes d’approvisionnements de certaines matières premières et le manque de main d’œuvre.

PGE

Rappelons-nous, qu’au début de la crise COVID, nous pensions qu’elle ne durerait pas plus de 18 mois, soit jusqu’à juin 2021. Durant cette crise, les entreprises ont subi des pertes terrifiantes de chiffre d’affaires, tandis que les fournisseurs, usines et constructeurs ont augmenté leurs tarifs.
Le gouvernement a mis en place différentes aides dont le PGE, avec une proposition de la BPI d’un remboursement en 4 ans, avec un différé qui semblait possible à condition d’avoir une reprise au printemps 2021.
Ça, c’était l’ancien testament. Car depuis, nous avons traversé une nouvelle année covid avec le variant Omicron qui a allongé la crise pour les transporteurs voyageurs jusqu’à la mi-mars 2022. Soit une crise de deux ans. À cette crise sanitaire s’est ajoutée une guerre en Ukraine qui part ricochet nous a amené à une crise économique aux conséquences désastreuses : les constructeurs européens ne peuvent plus livrer cars et camions dans les délais ; augmentations tous azimuts, matériel de plus de 20%, pneumatique 30% nous sont appliquées ; les prix des carburants et de l’AdBlue (200% d’augmentation), indispensables à notre profession, ont explosé.
Toutes ces augmentations et ces pénuries font qu’aujourd’hui, les TPE-PME vont être en grande difficulté pour rembourser leur PGE sur leur durée initiale et vont donc demander auprès du médiateur du crédit un allongement de 2 à 4 ans supplémentaire. Cependant, la demande d’allongement engendre une inscription en défaut bancaire auprès de tous les organismes financiers. Qui dit défaut bancaire dit plus de possibilités d’emprunts et d’investissements futurs car les banques ne suivront plus. Ce qui entraînera la mort certaine de l’entreprise.
C’est une hérésie totale. Avec une explosion de nos coûts de production, l’équation n’est plus possible. Nous réitérons notre demande : suppression total de la mise en défaut bancaire.
Si la crise sanitaire est peut-être derrière nous, l’épée de Damoclès plane toujours au-dessus de la tête des entreprises du transport routier voyageurs.
En Province, les directions des CODEFI, avec des médiateurs comme les Banques de France, semblent chercher des informations sur la situation économique des TPE et PME suite à cette inflation galopante, aux problèmes d’approvisionnements de certaines matières premières et le manque de main d’œuvre.

 

Edito de Thierry Weckerle, vice-président voyageurs de l’UNOSTRA