Transport routier voyageurs : SOUTIEN des banques et RENFORT des aides de l’Etat attendus

– Aides de l’Etat et soutien des banques attendues –

Vendredi dernier, une délégation UNOSTRA voyageurs s’est entretenue avec la Banque de France de Nancy par visioconférence.
Les transporteurs rappellent que la situation actuelle est pire qu’en 2020. Plus d’activité, plus de perspective, le TRV a été le premier secteur impacté et sera plus lent au redémarrage que les autres par méfiance de sa clientèle et des lenteurs du calendrier vaccinal.

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Délégation UNOSTRA : Thierry Weckerle (C2V), Christophe Vançon (Vançon Tourisme), Laurence Gérard (Voyages Rémi) / Daniel Dupont, directeur départemental de la BDF Nancy et secrétaire de la FBF 54 ; Salima Bouallag, responsable du service des entreprises Meurthe et Moselle-Vosges, correspondante TPE à la BDF de Nancy; Arnaud Helstroffer, Service affaires économiques de la Direction départementale des finances publiques de Meurthe-et-Moselle et Secrétaire du CODEFI / Franck Bersauter, Président CPME 54 ; Pascal Marcot (co-président de la FNTV Grand-Est) ; Geoffrey Meresse-Voleaux (permanence de T Bazin, député)

 

L’UNOSTRA déplore l’impossibilité de rencontrer la Fédération des Banques Françaises, pourtant sollicitée à plusieurs reprises. Cette situation s’apparente à un refus de dialogue alors qu’il reste environ un mois aux transporteurs pour trouver un accord afin de différer le remboursement des crédits autocars. L’UNOSTRA entend proposer des solutions comme le remboursement partiel des loyers, ou encore l’abandon d’une traite contre une compensation fiscale.
Par ailleurs, les banques sollicitent beaucoup la Banque de France 54 sur les modalités de remboursement des Prêts Garantis par l’Etat. Monsieur Dupont rappelle que les banques doivent accorder de manière personnalisée les moratoires ou reports d’échéances nécessaires aux entreprises ou professionnels subissant toujours des restrictions d’activité. Des discussions entre le ministère des Finances et la commission européenne pour que le remboursement du PGE puisse être étalé sur 8 ans sont en cours.
Avec un secteur du TRV en crise, les autocaristes sont aussi durement touchés du fait de l’effondrement du marché de l’autocar induit par le manque d’activité des transporteurs.
La Banque de France a conscience des difficultés liées à la crise du COVID pour la majorité des secteurs. De ce fait, elle assure multiplier les entretiens avec les chefs d’entreprise et analyse les questionnaires afin de connaître les perspectives à 3 ans. Chaque entreprise qui le souhaite est invitée à rencontrer sa Banque de France afin d’échanger sur les bilans.
La Banque de France rappelle aussi que la Commission européenne a prolongé l’encadrement des aides temporaires d’Etat jusqu’au 31 décembre 2021 afin d’atténuer les effets socio-économiques de la pandémie. À cela, s’ajoutent deux dispositifs complémentaires au PGE :
  • Le prêt bonifié pour des sommes supérieures à 800 000 €
  • L’avance remboursable pour des sommes inférieures à 800 000 €, dont la durée d’amortissement est limitée à 10 ans et l’amortissement différé du capital limité à 3 ans.
Le dispositif du Fonds de solidarité est aussi prolongé dans les mêmes proportions et dans sa forme actuelle, à situation constante (sans reprise d’activité) jusque fin juin 2021.
Les transporteurs apprécient les différents dispositifs d’aides mis en place par l’Etat, mais soulignent le manque de chiffre d’affaires depuis mars 2020. La prolongation des fonds de solidarité ne suffit pas à combler les coûts fixes supportés par leurs structures depuis 1 an. Une réunion TRV tourisme et constructeurs doit urgemment être programmée avec la FBF afin de trouver une solution concernant la reprise des remboursements des crédits autocars. Les directeurs de banque sont localement enclins à aider les transporteurs, mais attendent des directives de la FBF.
Monsieur Dupont s’engage à revenir vers l’UNOSTRA dès la semaine prochaine afin d’organiser une réunion avec la FBF 54, mais conseille de saisir la FBF nationale pour qu’elle prenne ses requêtes en considération.
Paris, le 19 février