DEUXIÈME RÉUNION avec LA BANQUE DE FRANCE et les AUTOCARISTES

Deuxième réunion entre la banque de France et les autocaristes du grand Est :   Point d’étape

Ce mercredi 14 octobre le directeur de la Banque de France du grand Est Daniel Dupont, accompagné d’Arnaud Helstroffer secrétaire général du CODEFI,  a reçu une délégation d’autocaristes UNOSTRA-FNTV. Madame Rémi, messieurs Weckerle, Vançon et Marcot ont pu témoigner point par point des difficultés dues à l’absence d’activité provoquée par la COVID, malgré le panel d’aides fiscales sociales mis en œuvre par le gouvernement.
Banque de France
La délégation a notamment insisté sur les dossiers suivants :
-L’effondrement du marché péri scolaire pour 2020-2021 du en grande partie au manque de clarté des « directives » du ministère de l’éducation nationale, qui laisse une large part d’interprétation aux préfets et au corps enseignant.  Ceci se traduisant sur le terrain, par l’application du principe de précaution absolue : annulation de tous les déplacements.
-La garantie financière des agences de voyages ne pourra pas être assurée en 2021 pour nombre d’autocaristes du fait d’absence de chiffre d’affaires :  sur quelle base vont-ils s’acquitter de leur caution ?
-Le lourd dossier des Cotisations d’Assurances avec un parc complétement à l’arrêt depuis bientôt 8 mois et des cotisations qui demeurent obligatoires.
-L’indispensable pérennisation du report des échéances de prêt et de crédit baux jusqu’en juillet 2021 compte tenu d’une absence d’activité et de visibilité jusqu’à cette date.
-La continuité de l’exonération des cotisations patronales pour les conducteurs placés en chômage partiel, compte tenu du fait que le paiement : des jours fériés , du 13ième mois, du complément des indemnités de congé maladie demeure obligatoire alors que l’activité de l’entreprise est au point mort .
-L’intolérable différence de soutien de la part de l’Etat entre le ferroviaire , l’aérien et le tourisme par autocar , parent pauvre du transport routier de personnes, qui est  pourtant le chainon indispensable au développement du tourisme sur tout le territoire :  toute l’année.
-L’inquiétude liée au « carbashing « diffusé par la pensée écologiste qui demande l’arrêt des cars diesel pour 2030 alors que la quasi-totalité des parcs est équipée de véhicules EURO 6. Qu’il n’existe aucun modèle moins polluant sur le marché. Qu’un autocar à une durée d’exploitation de 15 ans et que la  date de mise en circulation des autocars circulant à l’hydrogène (inconnue à ce jour), détruira la valeur du parc d’occasion du véhicule diesel.
-Le cas cité de la Lorraine qui dans les Vosges a avancé de deux ans l’appel d’offre concernant le transport scolaire. Une décision mal venue sur un marché très convoité et qui risque de mettre à terre nombre de TPE PME, battues par des offres de tarifs tirées vers le bas sous l’effet COVID .

Banque de France

La délégation de professionnels  a enfin rappelé l’exigence incontournable des autocaristes concernant le PGE :
  • Que les remboursements ne soient dus qu’à partir de la deuxième année
  • Que le taux d’intérêt ne soit pas supérieur à 0.25 %
  • Que le remboursement soit progressif
  • Que le plan de remboursement des échéances reportées soit calculé sur une période de 10 ans
Les  échanges avec les représentants de la banque de France et de la préfecture ont été nourris de nombreuses questions et de l’assurance que l’ensemble de ces revendications sera débattu lors du CODEFI du 15 octobre et transmis aux autorités  nationales, tant la disparition d’une partie du secteur du tourisme par autocar aurait un impact négatif sur l’équilibre du marché des constructeurs et du marché bancaire.
Un nouveau point d’étape est prévu le 9 décembre . l’UNOSTRA a suggéré  que soient invités : des représentants des compagnies d’assurance , des banques, de l’Urssaf et de l’Éducation Nationale,
Paris le 16 octobre 2020