Recrutement – le vécu d’un autocariste

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Il est autocariste depuis 30 ans …
Les fêtes et l’échange de vœux terminés il a souhaité s’exprimer.
L’UNOSTRA lui donne la parole sur les difficultés de recrutement.
Passé le 1er janvier il faut repartir en croisade à la recherche de conducteurs (trices) et donc entamer une phase de recrutement … car la pénurie est toujours aussi importante, bien que nous soyons en période de basse saison touristique, avec des cars sur le parking et des conducteurs de tourisme en temps pleins sur des rotations scolaires.
Le plus souvent le travail à temps partiel n’est pas choisi par les demandeurs d’emploi que Pole Emploi nous envoie : à nous patrons de PME,
Les hommes en recherche d’emploi de conducteurs, désirent plutôt un temps plein à effectuer sur des cars de tourisme. Certains acceptent des postes de conducteur scolaire (CPS) tant qu’ils perçoivent le complément des Assedic. Puis quand la dernière échéance des allocations arrive, certains quittent l’entreprise normalement, en démissionnant, mais force est de constater que la plupart pratiquent l’abandon de poste (afin de percevoir à nouveau les indemnités chômage) avec toutes les conséquences de surcroit de travail (procédure à suivre et documents à établir) pour le responsable de l’entreprise ou son service RH.
Un exemple parmi d’autres…
Un demandeur d’emploi est retenu sur sélection de Pole Emploi, de l’AFTRAL et de l’entreprise. Il passe une visite médicale chez un médecin agréé PL, : est déclaré APTE. Il suit une formation de 2 mois en juillet/aout. Il obtient le permis FIMO, financé en partie par l’entreprise, puis intègre celle-ci le 2 septembre. Comme c’est souvent le cas, sa carte de conducteur chrono service ne lui parvient que deux semaines après son embauche. Donc l’entreprise le rémunère pendant 2 semaines pour reconnaitre les circuits en double équipage. Lors de son embauche une demande de visite médicale est faite auprès de l’Association de médecine du travail de l’entreprise, mais il n’y a pas de place la visite est prévue fin septembre. …Bien que légalement la visite devrait être faite sous huitaine…

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Et à ce moment surprise ! le Médecin du travail signale au chef d’entreprise qu’il va falloir trouver un autocar muni d’une boite de vitesses automatiques car Monsieur XXX a un handicap du bras … Le transporteur demande au Médecin du travail une journée de délai, afin de trouver un car adapté et que le conducteur soit revu en visite le lendemain … Mais le lendemain il reçoit de la part du conducteur un arrêt de travail pour rechute d’accident du travail ??? Arrêté 1 mois par son médecin traitant. Le chef d’entreprise ne comprend plus… ??? Ce salarié n’a jamais eu d’accident du travail chez lui ! Après quelques recherches ce patron découvre que ce salarié a eu un accident du travail chez son précédent employeur ou il était chauffagiste. Il a été licencié pour inaptitude … le Transporteur se retrouve dans la situation où ce conducteur va être rémunéré à 100 % pour accident du travail alors que cet accident n’a pas eu lieu chez lui, et cela pendant au moins 2 ans En cascade, son taux d’ATMP va augmenter et cerise sur le gâteau, il rémunère un conducteur qui reste chez lui.
Fort heureusement après en avoir débattu avec la médecine du travail celle-ci, a déclaré ce conducteur inapte à la conduite. Le transporteur l’a licencié pour inaptitude, il est reparti au chômage… Budget de formation, de Pole Emploi et du Transporteur gaspillés   Quel TRISTE CONSTAT !!!
Chaque transporteur est confronté un jour ou l’autre à ce type de situation ubuesque et inadmissible.
Des discussions ont lieu dans le domaine de l’Interpro, sur une refonte complète et urgente de la médecine du travail.  L’UNOSTRA qui est membre de la CPME y participe activement.
Paris le 22 janvier 2020