En 2018, où est passé l’argent des radars ?
– radars –
A-t-il été affecté à l’entretien des routes ? l’UNOSTRA vous informe .
Les recettes des radars automatiques ont baissé en 2018, une première depuis leur implantation sur le bord de nos routes en 2003 ! Alors que ces dispositifs de contrôle avaient rapporté un peu plus d’1 milliard d’euros en 2017, ils n’ont généré « que » 864,4 millions d’euros de recettes l’an dernier (682,7 millions issus des amendes forfaitaires et 181,7 millions provenant des amendes forfaitaires majorées).
« Nous avons constaté une baisse de recettes de 40 millions d’euros au premier semestre 2018 », a indiqué à l’AFP Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière. Ce dernier y voit l’effet, « avec un décalage », de l’obligation donnée à l’employeur depuis le 1er janvier 2017 de dénoncer ses salariés coupables d’infractions routières.
La baisse s’explique aussi par « la destruction du parc de radars » à partir de la fin de l’année 2018 dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes, a ajouté Emmanuel Barbe.
79,1% pour la lutte contre l’insécurité routière
Sur ces 864 millions d’euros de recettes, 684 millions, soit 79,1%, ont servi à financer la lutte contre l’insécurité routière. Cette part était de 91,2% en 2017, soit 924 millions d’euros.
« La réduction de la part des recettes des radars affectées directement à des dépenses de sécurité routière est liée à la dépénalisation du stationnement payant, décidée en 2015 et entrée en vigueur le 1er janvier 2018 », justifie le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. « Depuis cette date, le défaut de paiement du stationnement payant n’est plus une contravention, mais engendre l’émission, par la collectivité, d’un forfait post-stationnement, dont les recettes vont entièrement aux collectivités territoriales, ce qui mécaniquement diminue le pourcentage des recettes radars allant directement à des dépenses de sécurité routière », poursuit le ministère. Avant d’ajouter : « Toutefois, cette baisse est largement compensée par l’augmentation constante des dépenses globales de l’État consacrées à la sécurité routière (+88,7 M€ entre 2017 et 2018). »
Dans le détail, 243,1 millions ont été reversés à l’Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF) afin d’améliorer le réseau routier et sa sécurité. 171,3 millions sont allés aux collectivités territoriales (créations de parcs de stationnement, aménagements de carrefours…) et 269,6 millions sont tombés dans les caisses de la Sécurité routière pour sensibiliser les usagers de la route (campagnes de communication, études…) ou encore entretenir le parc des radars automatiques.
20,9% pour le désendettement de l’Etat
Les recettes restantes, c’est-à-dire 180,4 millions d’euros, soit 20,9% du total, ont a été utilisé pour le désendettement de l’Etat, contre 88,7 millions en 2017 (8,8 %).
Selon une récente information des Echos, les recettes des radars automatiques devraient encore chuter en 2019, en raison notamment des dégradations engendrées par la crise des « Gilets jaunes ». Les « flashs » ne devraient rapporter qu’entre 500 et 600 millions d’euros cette année….
Paris le 17 octobre 2019 Source: Sécurité Routière, AFP
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