Le projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale ( PLFSS) actuellement en cours d’examen prévoit, notamment , une baisse des cotisations maladie de 6 points destinée à compenser la disparition du CICE, calcul effectué sur la base du taux de 6% applicable en France métropolitaine.
Le gouvernement français semble ainsi « oublier » le taux de CICE de 9% et les allègements de charges sociales patronales ( LODEOM) applicables en 2018 dans les territoires ultramarins, garants de leur compétitivité dans les zones où les coûts salariaux sont très concurrentiels. Le dispositif proposé conduit à une explosion brutale des coûts salariaux.
Réserver les exonérations de charges aux bas salaires va créer un effet de seuil désastreux. De plus, les quelques diminutions ne viendront pas compenser les augmentations.
Alors que l’enjeu des territoires ultramarins est de favoriser la montée en compétence en s’appuyant sur un encadrement qualifié et malgré la promesse présidentielle de faire des archipels de France des territoires d’excellence et d’innovation, l’explosion de la masse salariale stoppera brutalement les recrutements et remettra en cause les modèles économiques d’entreprises en plein développement.
Le danger est réel pour la France des trois océans, et ce dans un climat social tendu.
En synergie avec la CPME, l’UNOSTRA, présente dans les territoires ultramarins, appelle les pouvoirs publics a prendre conscience des conséquences catastrophiques des mesures qui sont proposées et réclame une concertation immédiate avec les acteurs économiques locaux que sont les transporteurs routiers de marchandises et de voyageurs. Il s’agit d’une réelle menace de l’emploi en Outre-Mer.
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