Où va l’argent collecté par les radars ?

CIRCULAIRE D’INFORMATION FISCALE – OU VA L’ARGENT COLLECTE PAR LES RADARS ???

Selon un rapport de la Cour des comptes, les contrôles de circulation et de stationnement ont augmenté de 9% en 2017 et de 10% pour les seuls radars. L’ensemble des infractions ont généré 1,978 milliard d’euros de recettes, dont plus de la moitié grâce aux radars automatiques (1,01 milliard d’euros). source AFP
L’argent issu des radars, comme du reste des PV, est-il entièrement destiné à l’amélioration la sécurité routière ?

 NON et NON

438,8 millions d’euros sont affectés au désendettement de l’État » pourtant « sans rapport avec la nature des recettes ».
Près de 45 millions d’euros sont également reversés dans le budget général de l’État, là encore sans lien avec la lutte contre l’insécurité routière.

radars

Près de la moitié du montant des amendes forfaitaires des radars a été redistribuée à « l’Agence de financement des transports de France (AFITF)« . Pour le ministère de l’Intérieur, cette agence « contribue de façon significative à la lutte contre l’insécurité routière », avec des investissements de 780 millions pour améliorer le réseau routier.
Mais pour la Cour des comptes, « aucune étude d’impact ne permet (…) d’évaluer la contribution effective des différents travaux cités à la politique de sécurité routière ». Les 669,6 millions d’euros affectés aux Collectivités territoriales posent également question : sur ce sujet, la place Beauvau se borne à fournir une liste d’opérations relatives aux seules « communes de moins de 10 000 habitants », alors que les dotations versées aux communes de plus de 10 000 habitants « représentent 87 % des crédits attribués », note la Cour.
VERS UNE NOUVELLE HAUSSE EN 2018 ?
l’État compte récupérer près de 400 millions d’euros supplémentaires grâce à la baisse de la limitation à 80 km/h sur le réseau routier secondaire.
Le Premier ministre, Édouard Philippe, a promis que les « éventuelles » recettes supplémentaires liées aux contrôles iraient dans un fonds pour financer les établissements prenant en charge les accidentés de la route.
Dans ce contexte de « manque de ressources dédiées à l’entretien des routes »  il y a fort à parier qu’une fois le conflit SNCF réglé, le Ministère des transports ne reprenne son dossier fétiche « taxe poids lourds ».
L’UNOSTRA y sera vigilante et ses adhérents prêts à le faire savoir…sur le terrain
Paris le 24 mai